La couverture médiatique, c’était mieux demain.

Et si le rap français n’existait pas ? Si nous étions tous victimes d’une hallucination collective ? Cette drôle de proposition n’est pas farfelue. Mettez-vous tout simplement à la place d’une personne qui n’en écoute pas et qui ne se nourrit que des grands médias. Le constat est amer, le rap français est un super-héros. L’homme invisible.

Section critiques musicales de Libération : rien sur le rap français depuis Avril et encore, c’est faute de plus d’archives. Sur la même période, c’est un peu mieux chez Le Monde puisqu’il y a un article sur Orelsan, visiblement écrit par un blogueur au sujet d’une chanson. Rien de bien étonnant mais c’est un zéro pointé aussi pour Le Figaro. L’Humanité se débrouille mieux avec un article bien écrit sur Ben Mazué mais cela reste léger.

Par contre, lors de la polémique Michel Raison (ce député qui voulait censurer le rap issu de l’immigration) on a entendu tous les hérauts de la liberté d’expression s’indigner et avec raison. Les quotidiens nationaux ont ouverts grandes leurs colonnes si précieuses. Mais l’indifférence dans laquelle les rédactions maintiennent le rap français a plus de risque de tuer le genre que la question stupide d’un député en mal de notoriété.

About Stéphane Fortems

Dictateur en chef de toute cette folie. Amateur de bon et de mauvais rap. Élu meilleur rédacteur en chef de l'année 2014 selon un panel représentatif de deux personnes.

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